Amiral League - vainqueur
© Alan Le Bolloch / bolloch.com

Amiral League : L’équipe « Amiral » remporte la première édition

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La première édition de l’Amiral League a rendu son verdict ce dimanche 26 juillet. Ce tournoi de basket organisé par l’association sportive Cergy-Pontoise Basket Ball se déroulait au Gymnase des Maradas.

Au terme de cinq jours de compétition qui ont vu s’affronter huit équipes composées de basketteurs professionnels, c’est l’équipe « Amiral », à l’effectif au fort accent Cergyssois, qui a décroché le titre de vainqueur. En finale du tournoi, sous les yeux notamment de l’international français Axel Toupane et d’autres invités prestigieux, la formation coachée par Abdeljalil Raho et composée de Amara Sy, ses frères Bandja et Mamadou, Yakuba Ouattara, Sylvain Francisco, Adam Mokoka, Modibo Niakaté ainsi que de Benjamin Obouh-Fegue l’a emporté 74 à 62 face à une équipe estampillée « Quai 54 ». Plusieurs joueurs de D1 française en faisaient partie. Parmi eux, Charles Kahudi, Lahaou Konate, Boris Dallo et Darel Poirier.

Une victoire de l’Amiral en deux temps

Si la première mi-temps a été globalement très équilibrée, la seconde l’a beaucoup moins été. « Amiral » a enchaîné les paniers primés grâce à sa ligne arrière. Ce qui lui a permis de rapidement prendre le large au tableau d’affichage. Mokoka a assuré le spectacle en mode NBA. Et ce, avec quelques gros contres en défense et des dunks en haute altitude en attaque. Il a été sacré meilleur joueur de la finale avec 18 points à son actif.

Les deux équipes finalistes s’étaient déjà affrontées deux jours plus tôt. Ce fût à l’occasion de la phase de poules. L’équipe emmenée par Amara Sy s’était alors déjà imposée. Plus difficilement néanmoins, sur le score de 46 à 42. « Amiral » a été bousculée par moments mais a toujours semblé être en maitrise de la situation tout au long du tournoi. Elle termine donc seule équipe invaincue de cette Amiral League.

Pour ce premier événement de basket professionnel en France après la crise sanitaire liée au coronavirus, plusieurs centaines de spectateurs se sont déplacées chaque jour pour assister à ce tournoi. Ce dernier est probablement amené à être renouvelé dans les années à venir. Tant le succès a été au rendez-vous à tous points de vue…

Amiral League : Frank Ntilikina en guest star de l’évènement

Pour cette première édition, l’équipe organisatrice a voulu mettre les petits plats dans les grands. En annonçant notamment sur l’affiche de l’évènement la participation de joueurs estampillés NBA et Euroleague. Parmi eux, l’ailier prodige Sekou Doumbouya (2m03). Le plus jeune joueur de la grande ligue américaine lors de l’exercice 2019/2020 a finalement été absent. Effectivement, l’ancien joueur de Poitiers et de Limoges a dû se rendre en urgence aux États-Unis à la demande de son employeur, la franchise des Detroit Pistons.

Ayant lui aussi vécu son rêve américain la saison passée en participant à onze rencontres de championnat des Chicago Bulls, l’arrière Adam Mokoka (1m96) était de la partie. Il avait réussi début février l’exploit d’inscrire 15 points en trois minutes de temps de jeu face aux New Orleans Pelicans de Zion Williamson. A Cergy, l’auteur de cette performance individuelle hors-normes fait figure de star locale. Mokoka a grandi et pris sa première licence dans le club de cette commune du Val-d’Oise. Membre de l’effectif de l’équipe « Amiral », il a inscrit ses premiers paniers dans l’Amiral League dès le premier jour de la compétition.

Cependant, la véritable tête d’affiche du tournoi restait Frank Ntilikina (1m93). Le meneur de jeu international français des New York Knicks a honoré sa présence à l’évènement pendant un peu plus d’une heure. Durant son passage en tant que guest star, il s’est montré très disponible envers les fans. Notamment en signant de nombreux autographes et en prenant la pose avec eux. S’il a pendant un temps été envisagé qu’il foule ce week-end le parquet du Complexe Sportif des Maradas localisé à Pontoise, Ntilikina n’a finalement pas enfilé sa tenue de basketteur.

Une guest star NBA, mais pas que…

Malgré l’absence sur le terrain de deux stars mondiales du basket, l’Amiral League proposait un plateau de choix pour les amateurs de ce sport. De nombreux basketteurs rompus aux joutes du plus haut niveau français y ont sué de grosses goutes : Mathias Lessort, Amara Sy, Bandja Sy, Yakuba Ouattara, Charles Kahudi, Lahaou Konaté, Jérémy Nzeulie, etc. Pour ne citer qu’eux. Il ne faut pas oublier non plus de souligner la participation de jeunes pépites. Comme Matthew Strazel, Juhann Begarin ou encore Ismaël Kamagate. Tous sont promis à un avenir doré.

« L’Amiral League ? L’idée est venue sur un coup de tête »

Amara Sy (2m02), de son surnom « L’Amiral », possède une double caquette dans l’univers du basket-ball : celle de basketteur professionnel au Paris Basketball évoluant en Pro B et celle de Président de club à Cergy-Pontoise, pensionnaire du championnat de France de NM2. A bientôt 39 ans, cette figure du basket français vient aussi d’organiser la première édition de sa ligue d’été, qu’il a remporté avec son équipe. Entretien.

Comment t’es venu l’idée d’organiser l’Amiral League ?

Amara Sy : C’est sur un coup de tête, après une publication sur Instagram, où j’avais posté une vidéo pour montrer le résultat des travaux de la salle. Le parquet et les murs ont été repeints aux couleurs des Spartiates. J’ai reçu énormément de messages de gens qui étaient surpris. Ça m’a interpellé et je me suis dit qu’en fait, personne n’était au courant que l’on avait une belle salle à Cergy. C’était aussi dû au fait que l’on avait pas fait le match d’inauguration. Donc je me suis dit qu’il fallait que j’organise un évènement pour mettre cet outil en valeur. J’ai alors pensé à mettre en place une Summer League. On a monté ça en deux semaines et demi. Je pense que c’est un record, ça relève du domaine de l’impossible. Aujourd’hui, on est très satisfait du résultat.

La communication révélant l’organisation de cet événement auprès du grand public a été très tardive. Cela vous a t’il desservi pour attirer des sponsors et spectateurs ?

Amara Sy : On a lancé la communication seulement six jours avant le début du tournoi. Lorsque j’ai présenté le projet à l’agglomération de Cergy, forcément, ils ont été séduits directement. Mais ils avaient des craintes parce qu’ils disaient que deux semaines, c’était beaucoup trop court pour organiser un évènement de cette envergure là. On a répondu qu’on était capable de relever le défi et aujourd’hui je pense que le résultat prouve que ce n’était pas impossible. On fera un bilan global à la fin de la première édition mais à la veille du dernier jour, nous sommes très satisfaits.

Quel est ton rôle au quotidien en tant que président du club de basket de Cergy ?

Amara Sy : C’est de prendre les décisions importantes, d’essayer de ramener de nouvelles idées pour essayer de faire évoluer le club, que cela soit au niveau de la structure amateur ou bien professionnelle. Mon rôle est de faire grandir le club tout simplement. Cela fait trois ans que j’occupe le poste de président. Je suis bien aidé avec les bénévoles du club qui réalisent un sacré boulot. J’en profite pour les remercier parce que ce sont aussi eux la force du club. On est sur la bonne voie. On grandit, on fait parler de plus en plus de nous. Nous sommes un club ambitieux, je pense qu’il y a un gros potentiel et que l’on peut réaliser quelque chose d’exceptionnel ici, à Cergy-Pontoise.

Concernant l’équipe fanion évoluant en Nationale Masculine 2, quelles sont tes ambitions au niveau sportif ?

Amara Sy : L’ambition reste la même. On vise la montée chaque saison. Sur les trois dernières saisons, on a participé deux fois aux playoffs d’accession, et on était pas loin de pouvoir réaliser cet exploit. Malheureusement, ça ne s’est pas fait. Mais nous sommes des compétiteurs, on lâche pas le morceau. On va tout mettre en œuvre pour pouvoir rallier la Nationale 1 le plus tôt possible. Pour réussir, c’est un mélange de travail, de beaucoup de chance, etc. Il y a pas mal de facteurs qui entrent en ligne de compte.

Ta signature en 2019 au Paris Basketball résulte t’elle d’une volonté de ta part de te rapprocher de Cergy ?

Amara Sy : Oui, c’était l’une des deux raisons de mon choix. Mis à part que le projet est sacrément alléchant et motivant à Paris, le fait d’être à côté de mon club, ici à Cergy, est un facteur qui a pesé dans la balance, c’est certain. Le fait de pouvoir se déplacer directement sur place quand il y a une urgence, ça change la vie plutôt que de tout gérer à distance. Même si je ne suis pas tous les jours ici, je suis beaucoup plus présent qu’à l’époque où je jouais à Monaco. Et quand j’arrêterai ma carrière, je serai forcément encore plus présent. Actuellement, j’ai en tout cas la chance d’avoir des personnes de confiance sur place, ce qui fait que ça me facilite la vie au quotidien.

Exclus-tu le fait d’y effectuer les dernières années de ta carrière de basketteur ?

Amara Sy : Pour le moment, ce n’est pas prévu du tout. Je ne sais pas ce que l’avenir peut nous réserver, mais pour l’instant, je fais tellement de choses à côté que je n’ai pas le temps pour tout faire.

Souhaites-tu faire mieux que Vince Carter en NBA en termes de longévité ?

Amara Sy : Non, ce n’est pas du tout le but. Jouer jusqu’à quarante ans, c’était un objectif. Je suis proche de le réaliser. On ne sait pas, tout peut arriver, mais je pense qu’après mon contrat à Paris, j’arrêterai. Ça fera une carrière bien remplie. Ensuite, je pourrai me concentrer sur mes autres projets.

Même en cas de montée des Spartiates en Nationale 1, tu ne serais pas titillé à l’idée d’aider ton club à performer au troisième échelon français ?

Amara Sy : Tout est envisageable. Si je joue, ça sera forcément à haut niveau. On sait que c’est compliqué quand tu as joué à haut niveau et que tu descends dans des divisions inférieures. Ce n’est pas le même basket. Je n’ai pas envie de frustrer tout le monde non plus. Pour moi, ce n’est pas prévu. Mais tout est possible et ça serait beau en tout cas. Pour le coup, je suis revenu jouer à Paris parce que je voulais boucler la boucle. Mais pour vraiment la boucler, ça serait de terminer ma carrière à Cergy. C’est là que tout a commencé, là où j’ai pris ma première licence.

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Jean Gamble

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