A bientôt 36 ans, Tony Parker, la plus grande star du basket français, a déjà réussi sa carrière et, même s’il décidait de prendre sa retraite dès demain, il serait toujours le plus grand, et il est fort probable qu’il faudrait attendre des décennies avant de voir un autre joueur de l’Hexagone marquer à ce point le championnat NBA, le seul championnat qui compte vraiment dans la sphère du basket mondial. Mais pourtant, il est toujours là, et quand on connaît la propension qu’ont les Spurs de San Antonio à garder leurs anciens, comme le prouvent les carrières légendaires de Duncan et Ginobili, il est possible qu’il foule encore les parquets outre-Atlantique pour plusieurs années. Mais que peut-il encore aller chercher ?
Il dispose déjà de plusieurs records à son actif, comme celui de meilleur passeur de l’histoire de San Antonio, le record de points en une seule rencontre pour un Européen (55 points), il a aussi été le premier Français à remporter le titre NBA en 2003 et a être sélectionné pour le All-Star Game en 2006, ou encore il est le premier Européen à avoir été élu meilleur joueur des finales NBA en 2007. Mais même s’il est bien positionné dans les classements des meilleurs marqueurs et passeurs de l’histoire de la NBA, il lui sera sûrement impossible de remonter jusqu’aux podiums de ceux-ci. Non, mais il y a d’autres records, non anecdotiques, qu’il peut espérer atteindre, et notamment celui de la longévité sous un seul et même maillot.
Il finira en 2018 sa 17ème saison sous le maillot des Spurs et sera alors en fin de contrat. Tout l’objectif pour TP est désormais d’être prolongé pour une période de 3 ans, ce qui lui permettra d’atteindre les 20 saisons au club. Même s’il n’est officiellement plus le meneur titulaire de l’équipe, après avoir été le plus jeune meneur titulaire d’une franchise NBA en 2001, à l’âge de 19 ans, nul doute qu’il pourrait rendre encore de beaux services au club dans les années à venir. Si jamais il y parvenait, il égaliserait le record de Kobe Bryant, le seul joueur à avoir passé 20 ans avec le même maillot sur les épaules, celui évidemment des Lakers. Mais d’ici là, il sera aussi rejoint par Dirk Nowitzki qui débutera la saison prochaine sa vingtième saison avec Dallas. On comprend donc bien pourquoi Parker veut rejoindre ce duo mythique.
Reste l’objectif d’un cinquième titre de champion, qui parachèverait sublimement sa carrière, et ferait définitivement oublier le cruel échec de 2013. Mais pour cela, il faudra que le club hisse son niveau de jeu à celui du rouleau-compresseur des Golden State Warriors, ultra-favori à leur succession cette saison. Si cela paraît compliqué pour cette saison, les Spurs sont cotés à 15,00 sur BetStars contre 1,53 pour Golden State, les prochaines drafts nous diront si TP et ses coéquipiers pourront aller titiller Curry et consorts.
Mais Tony Parker n’est pas qu’un basketteur, il est désormais aussi président de l’ASVEL. Et il est possible que ses plus grands objectifs personnels se tournent plus du côté de Lyon que de San Antonio désormais. Avec son frère qu’il a installé au poste d’entraîneur, Tony Parker rêve de voir son équipe dominer le championnat de France avant d’aller se frotter aux grands d’Europe. Une victoire en Euroligue de l’ASVEL le comblerait sûrement tout autant qu’un nouveau titre NBA.
Enfin, TP s’est aussi fait remarquer par des expériences en dehors du basket, qui ont à chaque fois rencontré beaucoup moins de succès. Mais si, une fois sa carrière sportive terminée, il venait enfin à trouver la réussite dans le rap ou dans le cinéma, après les fiascos de son précédent album et de « Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques « , il aurait alors accompli tous ses rêves. Nul ne sait alors ce qui pourrait encore le faire courir : à moins que le poste de sélectionneur ne se retrouve vacant, et que son amour pour l’équipe de France soit plus fort que tout…