Frank Hassell interview
© Alan Le Bolloch / bolloch.com

ITW Frank Hassell : « En grandissant, j’ai toujours été celui qui travaillait le plus dur »

Table des matières

A la rencontre de Frank Hassell (2m03, 29 ans), l’intérieur américain du Portel qui a réalisé un carton individuel historique dans l’Histoire de la Pro A quelques jours après Noël.

Peux-tu te présenter ?

Frank Hassell : Bonjour, je m’appelle Frank Hassell, aussi connu sous le surnom de « Tank ». Je suis un basketteur disputant actuellement sa sixième saison professionnelle.

Comment as-tu débuté le basket ?

Frank Hassell : J’ai toujours adoré et joué à ce jeu depuis l’enfance. J’ai commencé à pratiquer le basket organisé à l’âge de 12 ans.

Quel a été ton parcours en grandissant ?

Frank Hassell : En grandissant, je n’ai jamais été le meilleur enfant mais j’ai toujours été celui qui travaillait le plus dur. J’admire mon père, qui m’a appris beaucoup beaucoup de choses sur la persévérance et la volonté. J’ai été au lycée Indian River High School à Chesapeake, en Virginie. J’ai joué là-bas dans l’équipe première pendant deux ans, puis j’ai accepté une bourse pour aller à l’Université de Old Dominion.

Quand tu as commencé à jouer à l’Université, avais-tu conscience que tu pourrais devenir un athlète pro à l’étranger ?

Frank Hassell : J’ai commencé à ODU en 2006. Etant « redshirt », je suis resté assis sur le banc et me suis uniquement entraîné durant toute ma première année. Je n’avais aucune idée par rapport au fait que j’aurai l’opportunité d’avoir une carrière en tant que basketteur pro, et je ne comprenais pas non plus exactement ce que cela signifiait. J’essayais simplement de devenir le meilleur joueur NCAA que je puisse être, et participer au tournoi NCAA.

Tu as connu une progression statistique constante année après année lors de ton passage en NCAA. Comment s’est déroulé le processus ?

Frank Hassell : Chaque année, je travaillais de plus en plus dur. Je suis devenu plus confiant et le coaching staff a cru de plus en plus en moi chaque année. Coach Blaine Taylor m’a beaucoup enseigné sur la confiance et les fondamentaux du basket-ball. Si vos coachs vous font confiance et croient en vous, vous allez réussir.

Quand tu es arrivé en Europe, est-ce que la vie et le basket ressemblaient à ce quoi tu t’attendais ?

Frank Hassell : Non. Je devais faire avec un choc de culture et j’ai en fait quitté la première équipe qui m’avait engagé. Je jouais pour Bandirma en Turquie et je suis parti. La culture là-bas était très différente et je ne comprenais pas ce que j’étais en train de faire.

Tu as donc commencé ta carrière pro en Turquie. Mais un mois plus tard, tu as reçu un appel des San Antonio Spurs pour participer à leur camp d’entraînement NBA. Donc, bien sûr, tu as décidé de quitter l’étranger pour rejoindre l’équipe coachée par Gregg Popovich. Malheureusement, la franchise texane a finalement rompu ton contrat. As-tu des regrets par rapport à ça ? As-tu quand même apprécié l’expérience ?

Frank Hassell : J’avais en fait quitté l’étranger avant d’être invité au camp d’entraînements des Spurs. Je suis béni que l’organisation des Spurs m’ai pris en considération pour leur training camp. Il s’agit d’une expérience que je n’échangerai pour rien au Monde. J’ai beaucoup appris et rencontré de bonnes personnes. J’ai rencontré certains des meilleurs cervaux dans l’histoire du basket-ball, ce qui est en soi une bénédiction.

L’année suivante, tu es revenu en Europe en signant pour le Hapoel Holon. Tu étais l’un des meilleurs joueurs de la FIBA Europe Cup (C3), en compilant 20.2 points et 11.7 rebonds en moyenne par match. Quels souvenirs conserves-tu de cette saison ? Est-ce que ces grosses performances t’ont permise d’augmenter considérablement ta valeur sur le marché des agents libres ?

Frank Hassell : Je crois que oui. Cette année m’a définitivement aidé à « revenir sur la carte ». Cette année là, la ligue en Israël était difficile et compétitive. J’ai eu du succès parce que mes coéquipiers et coachs ont cru en moi et parce que j’ai travaillé dur pour gagner leur confiance. Nous avions perdu lors du second tour des playoffs mais c’était une superbe expérience et j’ai beaucoup appris de cela.

Ensuite, tu as joué en Italie pour Varèse, puis tu es revenu en Israël avant de refaire ton retour en Turquie. Est-ce difficile pour un joueur américain de trouver une deuxième maison à l’étranger ?

Frank Hassell : Il est très difficile pour les joueurs internationaux de trouver un chez-soi dans le basket-ball. On fonctionne avec beaucoup de contrats d’un ou deux ans, et le marché est immense donc on est facilement remplaçable et interchangeable. Cette année particulière était rude pour moi, j’avais des problèmes d’agent et je devais gérer beaucoup de choses sur et en dehors du terrain.

Tu es arrivé en France en 2015 et tu y joues encore actuellement. Même si tu as changé d’équipe en 2016 en quittant Boulazac pour rejoindre Le Portel, y a t-il des choses que tu aimes particulièrement dans l’Hexagone ?

Frank Hassell : Bien sûr, je ne resterais pas ici si je n’aimais pas y être. J’adore la culture française et les gens. Mais la principale raison pour laquelle je suis resté était la compétitivité de la LNB. J’ai toujours entendu que c’était une bonne ligue. C’est une ligue avec beaucoup de challenges pour moi et j’adore les défis. Je crois que jouer ici va me faire devenir un meilleur joueur de basket à la fin. Si vous pouvez réussir dans la ligue française, alors je crois que vous avez une bonne chance de réussir partout dans le monde.

Tu as réalisé une performance individuelle historique en scorant 32 points et en arrachant 22 rebonds dans le même match juste avant la trêve hivernale. Comment cela est arrivé ?

Frank Hassell : J’ai été chanceux. J’ai beaucoup joué lors de ce match et j’étais préparer mentalement et physiquement afin de produire.

Pour terminer, tu disposes de ta propre entreprise aux États-Unis. Peux-tu en parler ?

Frank Hassell : J’ai créé une entreprise d’entraînements et de coaching qui s’appelle “Tank Athletics”. J’entraîne et travaille avec des jeunes de la communauté d’où je viens. J’organise des camps, et je souhaite éventuellement utiliser cette plateforme pour débuter une agence de sport quand je prendrai ma retraite en tant que basketteur pro. Mon objectif général est d’aider les jeunes de ma communauté à atteindre leurs rêves.

A propos de l'auteur de cet article
Alan Le Bolloch

Alan Le Bolloch

Alan est le fondateur et photographe de Basket-BallWorld ! Depuis plus de 10 ans, il partage sur ce blog sa passion pour la balle orange. Il voyage régulièrement aux États-Unis pour couvrir de nombreux matchs NBA. Alan est aussi l'auteur de l'ouvrage "Créer un site internet à succès : vivre de sa passion et réaliser ses rêves".

Pour poursuivre votre lecture sur Basket-BallWorld :

📚 EBOOKS POUR PROGRESSER AU BASKET
📣 -30% AVEC CODE PROMO : BASKET30