Chargé de développement au club de l’UCK-Nef Vannes, Guillaume De Kermel nous parle de l’organisation du Trophée du Golfe. Ce tournoi de pré-saison phare en Bretagne a fêté sa 13ème édition en 2022.
Comment se déroule l’organisation d’un tournoi de pré-saison qui accueille des équipes de basket professionnel ?
Les préparatifs débutent dès le mois d’octobre. Il faut prévoir les dates pour l’édition suivante, effectuer les réservations d’hôtels et tout ce qui va avec. Vannes est une ville touristique. Il faut donc sécuriser les hébergements un an à l’avance auprès des tours-opérateurs. Quant à elle, la recherche des équipes s’effectue à partir du mois de janvier.
Comment s’effectue le choix des équipes invitées à disputer le tournoi ?
Les mêmes équipes reviennent régulièrement, car on essaye de garder une certaine ossature. On a donc souvent plusieurs clubs qui reviennent chaque année. Mais on essaye aussi de faire venir une nouvelle équipe à chaque nouvelle édition. Certains clubs ont l’habitude de disputer les mêmes tournois de pré-saison. Ça dépend aussi des personnes qui sont à la tête des réseaux de ces clubs et qui nous connaissent plus ou moins. Parfois, ils peuvent débloquer un accord pour venir. C’est assez aléatoire.
Le Trophée du Golfe a débuté avec des équipes de Pro B. Aujourd’hui, uniquement des équipes de l’élite participent au tournoi. Comment avez-vous réussi à évoluer et faire venir des équipes de première division ?
C’est la deuxième ou troisième année où nous avions invité une équipe de Pro A. Le Mans avait dit oui pour venir. Poitiers était venu l’année précédente et, sur la troisième année, montait en Pro A. Ce qui nous faisait 2 équipes de Pro A et 2 équipes de Pro B. On a ensuite lancé les invitations à d’autres clubs de Pro A et ça s’est fait très rapidement. De mémoire, on a commencé à recevoir uniquement des équipes de Pro A dès la quatrième édition du Trophée du Golfe.
Concernant le financement du tournoi, la contribution de sponsors est-elle indispensable ?
Oui. La recherche de partenaires se fait à travers nos réseaux. Mis à part les partenaires de communication que sont Ouest France et Virgin, tous les partenaires du Trophée du Golfe sont aussi partenaires de la section basket de l’UCK-Nef Vannes. On essaie de faire associer les sponsors du club à l’évènement. Pour eux, c’est une belle promotion. Le Trophée du Golfe est un tournoi que l’on essaye de promouvoir sur le rayonnement départemental et régional. C’est un retour d’image pour nos partenaires. Donc ça peut apporter de l’intérêt derrière en termes de visibilité. Mais aussi d’invitations, qu’ils peuvent redistribuer à leurs clients… Ce sont des choses intéressantes pour eux.
Qu’est-ce que l’organisation d’un événement de basket comme le Trophée du Golfe apporte au club ?
C’est une vitrine en termes de promotion et d’image. Ça permet de nous faire connaître et montrer que le basket est dynamique dans le pays vannetais. C’est aussi quelque chose que l’on peut proposer aux partenaires du club qui nous accompagnent pendant la saison. On les invite au Trophée et c’est aussi une forme de reconnaissance. Cet évènement nous permet de remercier nos partenaires et de les fidéliser.
Le basket professionnel se fait rare en Bretagne. Savez-vous d’où viennent les spectateurs du Trophée du Golfe ?
Les spectateurs viennent d’un peu partout. Il y a du local, du départemental, dû régional. Il y a même des supporters des clubs qui ont fait le déplacement. Mais dans la très grosse majorité, le public vient du département.
De nombreuses vedettes du basket français sont passées par le Trophée du Golfe. On peut citer Evan Fournier, Rudy Gobert ou encore Killian Hayes. Victor Wembanyama était présent cette année. Il semblerait que l’engouement a été sans précédent jusque là pour sa venue cette année…
La présence de Wembanyama a fait venir du monde, c’est sûr. Rien que le fait qu’il soit là fait venir des spectateurs. Et le fait qu’il joue, ça a fait venir davantage de personnes. C’est une certitude. Chaque année, sur les quatre équipes que l’on reçoit, on a la chance d’avoir une star dans un effectif. Ça permet d’apporter du public sur cet événement.
Pour terminer, pouvez-vous nous présenter le club de l’UCK-Nef Vannes ?
L’UCK-Nef Vannes basket, c’est à peu près 300 licenciés. Nous avons une équipe senior masculine qui dispute le championnat Pré-Nationale cette année. L’équipe 1 féminine évolue en Régionale 2. Nous sommes avant tout un club formateur, avec un label « école française de mini-basket ». Nous disposons également d’un label « club élite trois étoiles » que nous avons obtenu dès sa création il y a une dizaine d’années.