La vie de DJ Stephens est faite de voyages et de rencontres. Comme celle de tous les autres basketteurs américains travaillant à l’étranger. Pour sa cinquième saison dans le monde du basket professionnel, cet athlète affichant trois matchs NBA sur son CV a posé ses valises dans l’Hexagone. Au Mans, plus précisément. Dans la Sarthe, où il vit depuis deux mois, ce dunkeur fou a pris ses premières marques. DJ Stephens semble plutôt s’épanouir en France. Pour le site anglophone Down South Noise, où il tient un blog, l’intéressé raconte sa nouvelle vie. Extraits choisis.
Le MSB, un club de passage pour DJ Stephens
« Le Mans est ma destination temporaire pour les neuf prochains mois. Parmi tout les endroits dans lesquels j’ai été depuis que j’ai commencé à jouer pro à l’étranger, c’est probablement la ville la plus agréable. La ville est magnifique. Elle est beaucoup plus grande que j’imaginais au départ. Les gens sont sympas. J’ai des coéquipiers cool avec lesquels je m’entends. Nous avons aussi un super staff de coachs. Le club est très professionnel et prend soin de nous.
Cette pré-saison a été plutôt intéressante pour moi. Dans les années passées, j’ai été aux camps d’entraînements d’équipes NBA. Donc j’ai régulièrement manqué la pré-saison à l’étranger. J’ai appris un peu de chose sur moi durant le mois dernier. Cela m’a aussi permis d’apprendre une nouvelle forme d’attaque, apprendre la façon dont mes coéquipiers jouent, s’ajuster sur la façon de défendre et des différentes rotations. Et simplement de trouver des spots où je peux impacter sur le jeu, à la fois offensivement et défensivement. Je me suis démené. Au fur et à mesure que la pré-saison avançait, je me suis progressivement amélioré. J’ai terminé assez fort. Je dois simplement toujours resté concentré, croire en moi-même et au processus. C’est une longue saison. Et je dois surmonter n’importe quel obstacle qui doit arriver.
Le décalage horaire et l’éloignement de ses proches
Il existe un certain nombre de facteurs qui font que tu peux avoir une année pleine de succès. Ou alors qui ressemble à un long cauchemar. Tu passes la majorité de l’année loin de tes amis, de ta famille. Et de tout ce que tu connais. En étant à l’étranger, tu es en dehors de ta zone de confort. Il y a 7h de décalage horaire. Durant plus de la moitié de ma journée, je ne peux communiquer avec personne aux Etats-Unis. Parce que les gens dorment quand je suis éveillé.
Je suis très excité vis à vis de cette année. Je sens que l’on a une superbe équipe et que ça va être une grande année à titre personnel. Aussi, c’est la première année que mes enfants vont venir passer du temps avec moi. C’est toujours difficile de devoir les voir à travers l’écran d’iPad pendant des mois. Ou de ne pas pouvoir les prendre dans mes bras et les embrasser. J’ai manqué beaucoup de choses, des anniversaires et des moments clés de leur vie. Tout cela parce que je devais être ailleurs pour jouer au basket-ball.
La difficultés liées à la barrière de la langue
La barrière de la langue est quelque chose que tu dois apprendre à surmonter. Faire quelque chose de simple, comme commander un cheeseburger sans oignon, peut rapidement devenir compliqué quand la caissière ou la serveuse ne parle pas anglais. Tu te dis : “Je vais continuer à répéter cela dans ma langue. Et prier d’une façon ou d’une autre que quelqu’un me comprenne”.