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© Alan Le Bolloch / bolloch.com

Musique et basket : le rap et hip-hop au cœur du jeu

Table des matières

La musique et le basket sont deux univers très liés. En business, c’est souvent une combinaison gagnante. Retrouvez ici toute l’actualité musicale des basketteurs.

Musique et basket : ces 4 basketteurs NBA qui ont sorti un album de rap

Le basket-ball et le rap sont très liés, surtout dans la culture américaine. Dans le milieu du sport et de la musique, on entend dire que les basketteurs veulent être rappeurs. Et à l’inverse, que les rappeurs veulent être basketteurs. Certains sportifs professionnels parviennent ou sont parvenus à concilier les deux statuts.

Tony Parker

Le basketteur français, désormais retraité des parquets, a vécu une autre expérience professionnelle au cours de sa carrière sportive. Cette fois-ci dans le domaine musical et plus particulièrement dans l’univers du rap. Un album composé de onze morceaux, comprenant plusieurs collaborations avec d’autres artistes (Booba, Soprano ou encore Jamie Foxx entre autres), a vu le jour en 2007. Après ce petit plaisir personnel qu’il souhaitait s’offrir, « TP » a mis la musique de côté pour se focaliser uniquement sur ses performances sportives. Même s’il aura été critiqué par des médias et fans de basket, Parker aura tout de même vendu 55 000 unités de son disque.

Damian Lillard

A défaut de fouler le parquet lors du dernier NBA All-Star Weekend à Chicago, le meneur de jeu des Portland TrailBlazers est monté sur scène. Et ce fut non pas sous le nom de Damien Lillard mais de « Dame D.O.L.L.A. », son blase dans le rap. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il fut loin d’être ridicule ! Ce qui n’a fait qu’accroitre sa notoriété grandissante dans sa deuxième grande passion… A l’été 2019, Lillard en était à la sortie de son troisième album, nommé « Big D.O.L.L.A », après les sorties respectives en 2016 et 2017 de « Confirmed » et « The Letter O ».

Shaquille O’Neal

Que cela soit sur ou en dehors des terrains, « Shaq » est un véritable personnage qui adore amuser la galerie. Alors, quand il s’agit de rapper et de sortir des lyrics, il ne garde pas sa langue dans sa bouche. Cela a commencé dès sa première année en NBA, en 1993, alors qu’il évoluait sous les couleurs du Orlando Magic. Au global, ce pivot massif et dominateur sous le cercle aux quatre bagues de champion NBA compte à son actif quatre albums enregistrés en studio. Le second opus a été certifié disque d’or. Un cinquième album était dans les tuyaux et devait sortir en 2001, mais le Shaq s’est finalement ravisé.

Allen Iverson

Un an avant de venir le MVP de la saison régulière de la NBA et d’amener les Philadelphia 76ers en finale NBA, le little big man d’1m83 s’est testé au rap. Pour se faire, il a emprunté le nom d’artiste « Jewelz », que l’on peut traduire par « bijoux » en français. Iverson n’a en revanche pas du tout rencontré le succès escompté. Au contraire, sa musique n’a fait qu’entacher son image. A la suite de son single « 40 bars » qui a fait polémique, l’album programmé et nommé « Non-fiction » n’a finalement jamais été révélé au grand public. La faute à des paroles qui ne devraient jamais être prononcées par personne dans ce monde.

D’autres basketteurs se sont également aventurés dans le rap, le temps d’un single ou bien de plusieurs morceaux. Parmi les frenchies évoluant en NBA, Rudy Gobert pourrait bien être le prochain à succéder un jour à son compatriote Tony Parker. A ce sujet, lisez la brève ci-dessous pour plus d’informations.

Le rap : l’autre projet de Rudy Gobert

Brève publiée le 28 avril 2017.

Devenu une superstar de la NBA en moins de trois saisons passées au sein de la meilleure ligue de basket au Monde, Rudy Gobert (2m15, 24 ans) bénéficie d’une cote de popularité ainsi qu’une couverture médiatique exponentielle aux États-Unis. Comme il l’avoue lui-même, il est désormais plus célèbre Outre-Atlantique que dans son pays natal…

Candidat au trophée de meilleur défenseur de la saison, et désormais à une victoire de la qualification en demi-finale de la conférence Ouest aux dépends des Los Angeles Clippers, le pivot international français du Utah Jazz réalise actuellement une saison pleine. Tant individuellement (14 points, 13 rebonds et 2.6 blocks pour 23.3 d’évaluation en 34 minutes) que collectivement.

Rudy Gobert fan du rappeur Booba

Interrogé par le Bleacher Report sur ses ambitions sportives et personnelles, le picard formé à Cholet Basket a notamment parlé de sa passion pour la musique… et son envie de faire du rap ! Fan de l’artiste Booba, avec qui il communique pour quelques précieux conseils musicales, Gobert pourrait ainsi créer dans un premier temps des morceaux privés. Avant d’éventuellement commercialiser un album au grand public en cas de réussite.

Et contrairement à son compatriote Tony Parker, qui a lui sorti en 2007 son premier album nommé « TP », il ne privilégiera peut être pas le français mais bien l’anglais dans ses paroles – si son projet se concrétise – car selon ses dires (qui sont véritables) « dans leur mentalité, les américains ne veulent pas écouter quelque chose différent de l’américain ».

On remarquera que de nombreux basketteurs NBA se sont aventurés dans le rap avec plus ou moins de succès, dont les retraités Shaquille O’Neal, Kobe Bryant et Allen Iverson, mais aussi plus récemment Damian Lillard, le meneur All-Star des Portland TrailBlazers.

Affaire à suivre pour notre Rudy Gobert national…

Musique basket : Jack Harlow encense Tyler Herro dans son single

Le basket-ball et la musique sont deux univers qui sont très proches entre eux. Que cela soit sur les playgrounds, durant l’échauffement avant un match, à la mi-temps, ou même parfois pendant une rencontre lorsque l’évènement est festif, la musique est omniprésente sur les terrains de basket-ball. Si tous les genres musicaux sont représentés, le rap et le hip-hop sont les plus plébiscités. En marge de la pratique de leur sport favori, les basketteurs professionnels et amateurs s’ambiancent au rythme des sons conçus par leurs artistes préférés.

Jack Harlow, un artiste qui monte

Rendu mondialement célèbre sur la scène musicale depuis l’été dernier par l’intermédiaire de son titre « Whats poppin » et un feat avec ses confrères DaBaby, Tory Lanez & Lil Wayne, le jeune rappeur Jack Harlow (22 ans) ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin pour poursuivre son ascension fulgurante. Et quoi de mieux que de collaborer avec l’un des basketteurs les plus médiatisés du moment pour surfer sur la vague du succès ?

Trois mois après avoir dévoilé le clip qui l’a véritablement fait éclore aux yeux et aux oreilles de la planète, le natif de l’État de Kentucky a réalisé une collaboration avec une ancienne vedette des Wildcats, le nom de l’équipe de basket de la fac localisée à Lexington.

Une collaboration inédite entre Jack Harlow et Tyler Herro

Vous l’aurez compris dans le titre de cet article, le basketteur dont il est question n’est autre que Tyler Herro. Le rookie surprenant du Miami Heat lors de la saison écoulée a carrément été l’objet du titre du dernier single de cette étoile montante du rap US.

Placé en tête d’affiche par Harlow et les médias sportifs couvrant la NBA, et ce bien qu’il n’est pas soulevé le trophée de champion avec sa franchise, le numéro 14 des finalistes en titre pouvait difficilement connaître une hype plus élevée après ses performances réalisées dans la bulle mise en place par la Grande Ligue à Disney World. Pour rappel, le gamin de 20 ans a compilé pas moins de 16 points, 5.1 rebonds et 3.7 passes décisives en 34 minutes de temps de jeu en moyenne par match à l’occasion des playoffs. Mais Herro a surtout inscrit des tirs décisifs pour permettre aux siens d’éliminer les Milwaukee Bucks puis les Boston Celtics en demi-finale puis en finale de la conférence Est.

Tyler Herro dans le titre, les paroles, la pochette et le clip

Sur la couverture de la pochette assurant la promotion de ce single, on y voit les deux jeunes stars poser côte à côte à l’intérieur d’un jet privé de luxe. Casquette vissée sur la tête, une paire de lunettes de soleil fixée sur le nez et un ballon orange en mains, Tyler Herro fait également plusieurs apparitions de quelques secondes dans le clip officiel. Plus de 9 000 000 de visionnages ont été recensés après seulement une semaine sur le compte YouTube de Jack Harlow, qui ne compte « que » 800 000 abonnés sur la plateforme de vidéos en ligne. Avec plus de 2,1 millions de followers sur Instagram à ce jour, l’athlète reste plus populaire auprès de la communauté que l’artiste avec qui il a collaboré. Celui-ci compte presque deux fois moins de fans. Très impliqué dans la promotion du titre, Tyler Herro est néanmoins moins présent dans les lyrics.

Un phénomène qui ne date pas d’aujourd’hui

Ce n’est pas la première fois qu’un basketteur NBA est mis en avant dans une œuvre d’un artiste musical. Pour ne citer qu’eux, les américains Kobe Bryant, LeBron James ou encore Dwyane Wade ont déjà eu ce genre d’honneurs. Au l’échelle francophone, à la suite de son énorme succès rencontré en NBA, Tony Parker a déjà été mentionné dans les paroles de chansons de Diam’s et de Soprano. Plus récemment, un autre basketteur français a reçu ce genre de considération. Effectivement, le rappeur Georgio a déjà évoqué le nom de Rudy Gobert dans l’un de ses freestyles.

Une collaboration entre le basketteur Serge Ibaka et le rappeur Ninho

Sacré champion NBA avec les Toronto Raptors en 2019, le congolais Serge Ibaka est un athlète qui compte dans le paysage sportif américain et international. Ayant évolué en France au cours de sa carrière et ayant également porté le maillot de la sélection nationale espagnole, avec qui il a remporté le championnat d’Europe en 2011, le natif de Brazzaville est polyglotte.

Serge Ibaka x Ninho

Par ailleurs, les collaborations entre les artistes musicaux et les sportifs semblent au goût du jour. Quelques mois après que Tyler Herro, jeune star montante du Miami Heat, apparaisse dans un clip de Jack Harlow qui lui a carrément dédié un son, c’est cette fois-ci au tour de Serge Ibaka d’être mis en avant par un rappeur français. Il s’agit de Ninho, qui possède plus de 3,5 millions de followers sur Instagram. A titre de comparaison, le basketteur en dispose de trois fois moins sur le même réseau social. Les deux célébrités se font mutuellement bénéficier de leur notoriété pour se promouvoir auprès de leurs fans respectifs.

Le morceau, titré « Champion », est interprété en français. Dans les paroles, plusieurs références au basket-ball sont effectuées, à l’image du passage suivant : « J’la mets en trois-points, pas de rebond (switch). Plus besoin d’un temps-mort pour motiver l’équipe. ». L’ailier-fort y est également glorifié avec la réplique «  Millions de dollars, une vie de star comme Ibaka ».

Rencontre avec Amadi McKenzie, un basketteur rappeur

Interview datant du 5 avril 2017.

Sa carrière de basketteur, sa vie en France depuis près de neuf années, son désir de retrouver le niveau professionnel, la sortie de son second album de rap : l’américain Amadi McKenzie (2m01, 30 ans) se confie sur tous les sujets.

Peux-tu te présenter ?

Je suis Amadi McKenzie. Je suis né et ai grandi à l’Ouest d’Atlanta, en Georgie.

Comment as-tu commencé à jouer au basket-ball ?

Mon père a installé un panier de basket devant notre maison quand j’étais enfant. J’ai commencé à jouer au basket sur ce panier avec mes grands frères. Depuis, j’ai toujours adoré le jeu.

Comment as-tu commencé à chanter ou écrire du rap ?

J’ai commencé à rapper quand j’avais 11 ans, dans la salle à manger de mon école avec quelques amis. Mon amour pour la musique a commencé là-bas. J’ai chanté dans la chorale de mon église avec mon frère et mes parents pendant des années.

Venant d’Atlanta, faire de la musique rap était naturelle pour toi ?

Yea, Atlanta a un style spécial de musique et les gens de la ville ont beaucoup d’influences qui ont façonné notre vision du rap.

Après tes années universitaires à Tennessee Tech, tu as commencé ta carrière professionnelle de basket en 2008, à Vichy. Que connaissais-tu à propos de la France et de cette ville ?

Je ne connaissais absolument RIEN à propos de la France ou Vichy ou du basket français lol… Je savais juste que c’était une opportunité de jouer au basket à un haut niveau et d’être payé pour cela.

Tu t’es rapidement très bien adapté au championnat français et tu es resté là-bas durant l’intégralité de ta carrière, si on retire ta saison 2013/2014 en Ukraine. Pour toi, est-ce devenu naturel de rester pendant une si longue période dans le même pays à l’étranger ?

C’est quelque peu devenu une seconde maison ici en France. J’aime les gens que j’ai rencontré, j’aime la vie ici, et j’aime jouer au basket ici. Donc il est logique pour moi de rester où je suis heureux. Et j’étais inquiet à propos du fait de ne pas être payé à temps dans quelques autres pays. Comme en Ukraine par exemple… Ils me doivent encore de l’argent lol.

En France, il y a quelques autres basketteurs américains qui jouent ici depuis plusieurs années. Quel genre de relation entretiens-tu avec eux ?

La plupart des gars qui jouent ici depuis un long moment sont chaleureux. Nous allons parler avant ou après les matchs. Et nous sommes sincèrement préoccupés par les uns et les autres parce que nous sommes dans le même bateau. Nous savons tous ce que ça fait d’être à l’étranger, d’être éloigné de la famille et des amis. Les expériences que l’ont partagent ici vont durer toute une vie.

En 2010, tu as même été élu meilleur ailier-fort en Pro B. A cette époque, est-ce que cette récompense était un objectif ou une bénédiction par exemple ?

C’est toujours une bénédiction d’être reconnu pour ton travail. J’étais content d’avoir reçu cette récompense. Mais j’aurai préféré d’avoir joué les playoffs cette année-là.

Pour la deuxième saison consécutive, tu joues en Nationale 2 avec Gravenchon, et tu es toujours l’un des meilleurs joueurs de la compétition. En comparant avec la Pro A ou la Pro B, quelles sont les principales différences en NM2 ? Comment la saison se déroule avec ton équipe ?

La principale différence pour moi est l’entraînement. Avec mon équipe, nous ne nous entraînons pas autant de ce que je suis habitué. Donc j’ai eu du temps pour que mon corps se repose et guérisse des blessures que j’ai eu dans le passé. Ensuite, du basket reste du basket… Il y a de bons joueurs dans cette division. Et de bons coachs aussi. Les gens sont toujours compétitifs, veulent gagner et être le meilleur. Cette saison n’a pas bien commencé pour nous en raison de blessures et d’un manque d’intensité. Par rapport à la saison dernière, les organisateurs du championnat ont changé notre poule. On est passé d’une poule qui était beaucoup plus facile à une poule regroupant plusieurs équipes qui sont, selon moi, justes aussi bonnes que des équipes de Pro B que j’ai vu par le passé. Donc une fois que nous avons compris que nous devons jouer plus dur et plus ensemble pour gagner des matchs, nous avons fait une bien meilleure saison avec de meilleurs résultats.

Parallèlement, tu travailles sur ton projet musical. Est-ce difficile d’allier à la fois le basket professionnel et la musique professionnelle ? Comment gères-tu ton temps ?

Ce n’est pas si difficile. J’ai fait la plupart de mon travail sur l’album durant l’été ainsi qu’à la fin de l’année 2016. Donc maintenant, j’ai le temps de me concentrer sur le basket, de gagner des matchs, et préparer mon corps pour la saison prochaine.

Tu as récemment sorti ton second album nommé « Pardon my french ». Où les gens peuvent écouter et acheter ta musique ?

Je commande actuellement des copies physiques de l’album. Elles seront disponibles dans une semaine ou deux. La version digitale de l’album est disponible partout… (iTunes, deezer, Spotify, Napster, Google play, etc). Mais je ne travaille plus actuellement avec mon manager. Je vais faire beaucoup de nouvelles musiques quand je rentrerai à Atlanta cet été.

De quoi parlent tes chansons ?

La plupart parlent de ma vie, de choses que j’ai expérimenté, ce que j’ai vécu à travers amour, pertes, rêves, déceptions. C’est une fenêtre dans ma vie.

Quelles sont tes attentes pour le futur concernant la musique et le basket ?

Musicalement, je vais continuer de faire de la musique que j’aime. Et si les autres aime ça… tant mieux pour moi (en français dans le texte). Pour le basket, la saison prochaine, je vais regarder les possibilités avec les équipes professionnelles. Je ne suis plus blessé et suis encore assez jeune pour être efficace à un haut niveau. Donc je vais faire tout ce qu’il faut pour y parvenir.

Francelation V1, le premier album du basketteur Jared Newson

On connait le fort attachement que les basketteurs ont à la musique urbaine telle que le rap ou le hip hop. Plus que passionnés, certains d’entre eux décident même de sauter le pas et de se tester dans un univers différent du sport pour exprimer leurs pensées. A l’instar notamment de son compatriote Amadi McKenzie, l’ailier américain Jared Newson créé lui aussi ses propres compositions musicales. Accompagné par des artistes français, il a sorti le 21 novembre 2017 son premier album (Francelation V1) sous le nom d’artiste de Newz et en écoute libre. Après deux semaines, chacun de ses 12 titres recense déjà plus de 1 000 écoutes sur la plateforme Soundcloud.

Pour Basket-BallWorld, Newson s’est exprimé sur sa double activité et principalement ses projets musicaux.

« La plupart des morceaux qui sont dans Francelation Volume 1 proviennent de la saison passée mais je ne les avais jamais sortis. Il y a de nouveaux sons que je possède déjà et sur lesquels je suis en train de travailler un peu plus. Je vais sortir Francelation Volume 2 aux alentours du mois de Mars. Je travaille actuellement également sur trois clips pour trois nouvelles chansons. Le processus est un petit peu ralenti parce que je suis encore focalisé sur le basket-ball et le fait d’aider mon équipe à gagner autant de matchs que possible. Faire de la musique est facile pour moi maintenant. Si les gens ont écouté et aimé les sons de mon premier album, le second est dix fois meilleur ».

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