Si la qualité de jeu proposée dans la grande ligue américaine et dans le plus prestigieuse des compétitions internationales se rapproche, plusieurs autres aspects divergent entre les deux championnats.
Le confort sur le banc
Le luxe de la NBA ne se retrouve pas vraiment aux Jeux Olympiques, superstars ou non. L’ailier américain Paul George s’est personnellement récemment rendu compte de l’absence de personnel aux petits soins, ayant notamment pour missions aux États-Unis de recharger en boissons énergisantes les gobelets des joueurs et leur apporter les serviettes. En bref, le rôle d’un intendant en version amélioré.
Les revenus des joueurs
Comparé aux millions de dollars que touchent les joueurs NBA en club, leur salaire est nettement dévalorisé lorsqu’ils enfilent le maillot de leur sélection nationale. Même si participer aux JO apporte une exposition planétaire, et permet donc aux athlètes d’être visibles et se faire connaitre pour certains, et peut donc favoriser l’augmentation des contrats commerciaux/sponsoring. En ce qui concerne les basketteurs français, les indemnités journalières en équipe nationale varient entre environ 50 et 200€ en fonction de l’ancienneté et du nombre de sélections de chaque joueur. Une somme qui correspond donc à peu près à « l’argent de poche » qui est fourni à chaque NBAer lors d’un déplacement à l’extérieur. En NBA, avant l’augmentation des revenus des droits TV, les basketteurs disposant d’un contrat minimum émargeait à 525 000$ la saison, soit une moyenne de 6 400$/match pour 82 rencontres disputées. Aux JO, la prime pour une médaille d’or obtenue s’élève à 50 000€ en France (20 000€ pour l’argent et 13 000€ pour le bronze) et 22 000€ aux États-Unis. On est donc bien loin des standards financiers appliqués Outre-Atlantique ou même en Euroleague.
La qualité de l’hébergement
Aux Jeux Olympiques, l’ensemble des athlètes des différents sports sont logés au village olympique, où les infrastructures ne sont pas toujours aux normes (des fuites d’eau et un mini-incendie ont déjà été déclarés à Rio) et ressemblent parfois plus à des logements pour étudiants qu’autre chose. Comparé au luxe de la NBA et ses hôtels 5 étoiles, le confort y est moindre. La taille des lits est également problématique pour certains basketteurs, comme Rudy Gobert par exemple qui mesure 2m15 et qui ne peut pas rentrer son corps intégralement dedans. Au regard de ces incidents, on comprend mieux pourquoi Team USA a décidé de vivre sur un yacht de luxe pendant la quinzaine olympique.
Les règles du jeu
Mis à part quelques subtilités telles que le marché ou la reprise de dribbles qui peuvent parfois ne pas être sifflé par les arbitres aux États-Unis dans un objectif de favoriser le spectacle et les superstars, il existe quelques différences importantes si l’on compare les règlements NBA/FIBA. Voici les plus notables. Tout d’abord, un match dans le championnat nord-américain dure 48 minutes et se compose de 4 quarts-temps de 12 minutes (contre 40 minutes réparties en 4×10 minutes aux JO). Ensuite, sur un match, 5 fautes personnelles sont éliminatoires pour un joueur en FIBA au lieu de 6 en NBA. L’interdiction de rester inactif plus de trois secondes consécutives dans la raquette en position défensive existe par ailleurs en NBA, alors que ce comportement est autorisé aux Jeux Olympiques. Enfin, même si les dimensions du terrain sont quasi identiques à plusieurs centimètres près (28,65 x 15,24 mètres en NBA contre 28 x 15 mètres aux JO), le traçage des lignes peut différer, notamment l’arc pour délimiter la zone à trois-points (7,23 m en face du panier en NBA contre 6,75 m aux JO).
Le ballon officiel
A l’instar des différents championnats européens, américains, asiatiques, africains, océaniques, etc. un ballon spécifique est utilisé aux Jeux Olympiques. Sa texture est différente, de même que son poids et son volume diffèrent légèrement. Plusieurs basketteurs américains se sont plaints de cette contrainte. La balle utilisée en compétition internationale serait effectivement plus glissante, plus légère et plus petite que les ballons utilisés en NBA. Car aux Jeux Olympiques, les ballons fournis pour les rencontres sont neufs, contrairement à la NBA qui utilise en match officiel un cuir déjà usagé et donc moins glissant.
L’ambiance dans les tribunes
Bien que le nombre de spectateurs soit inférieur aux Jeux Olympiques comparé à la majorité des rencontres NBA, l’animation en provenance des tribunes est souvent supérieure dans la meilleure des compétitions internationales. Comme en témoigne cette vidéo montrant à l’œuvre les supporters argentins.
Argentina’s fans came here to have a good time and a 20-point blowout is not going to stop them! #Rio2016 #Olympics pic.twitter.com/xGc92wjVHP — Michael Eaves (@michaeleaves) 17 août 2016