La structure d’accueil d’un athlète durant ses études conditionne souvent sa future carrière professionnelle. Bien choisir son centre de formation ou son université dans le cas d’études aux États-Unis est donc primordial pour son développement personnel en tant que basketteur et être humain.
Être recruté par les structures les plus performantes est bien entendu flatteur pour un sportif, même si ce n’est pas toujours la solution à privilégier. Effectivement, il n’est pas obligatoire de sortir d’un gros programme universitaire de basket-ball pour devenir une vedette de la NBA. Les exemples le démontrant sont de plus en plus nombreux. Damian Lillard, Ja Morant, Trae Young ou encore Stephen Curry sont des superstars ayant réalisé leurs études supérieures dans une fac plus modeste que les universités les plus prestigieuses du basket américain. En voici les dix meilleures depuis l’existence de la NCAA.
Duke
Au sein de cette université, la défaite ne fait pas partie du vocabulaire employé. La culture de la gagne est omniprésente à Duke. Le soucis des détails, la performance et l’exigence sont les maîtres mots au sein de cette institution du basket américain universitaire. Les « Blue Devils » rallient régulièrement le Final Four du championnat au terme de la March Madness.
L’équipe de basket est dirigée par l’un des plus grands coachs de basket de tous les temps. Il s’agit de Mike Krzyzewski. Il a été l’entraîneur principal de Team USA de 2006 à 2016. Ce coach légendaire a refusé plusieurs propositions d’équipes NBA pour continuer de former les pépites de demain à l’université de Duke.
Seuls les meilleurs potentiels sont recrutés par cette fac ultra sélective. Recevoir une proposition de bourse sportive de Duke représente le graal pour tous les basketteurs lycéens rêvant d’évoluer au plus haut niveau tout en poursuivant les études. Parmi les basketteurs NBA en activité, Zion Williamson, Jayson Tatum, Kyrie Irving, Brandon Ingram, JJ Redick ou encore RJ Barrett ont étudié à Duke. La liste est longue !
Kentucky
Anthony Davis, DeMarcus Cousins, Éric Bledsoe, John Wall, Devin Booker, Tyler Herro, Rajon Rondo, Bam Adebayo. Ils ont tous fait un tour par la case Kentucky, avant d’exceller dans la cour des grands en NBA.
Ce campus situé à Lexington est une usine à polir des joueurs NBA. Coach John Calipari y est à la tête depuis plus d’une décennie. Les basketteurs qui y effectuent l’intégralité de leur cursus académique de quatre ans sont rares. Les meilleurs prospects américains sont prêts pour faire le grand saut en NBA après une ou deux saisons en NCAA. A chacun des matchs des Wildcats, les scouts affluent en masse.
L’université de Kentucky possède l’une des meilleures ambiances du pays lors de ses rencontres à domicile. Il faut dire que le spectacle est au rendez-vous sur le parquet. Les fans ont donc un motif valable pour être enthousiaste.
North Carolina
L’université de North Carolina produit régulièrement des joueurs NBA. Actuellement, on compte une dizaine de basketteurs NBA en activité ayant porté le maillot des Tar Heels. Danny Green, Harrison Barnes, Cole Anthony, Coby White, Reggie Bullock ou encore Ed Davis figurent sur la liste.
Plusieurs légendes de l’Histoire du basket américain sont passées par l’université de North Carolina. Parmi elles, on retrouve notamment Michael Jordan et Vince Carter. Le coach Dean Smith a été un mentor pour quelques uns des plus grands basketteurs de tous les temps.
La rivalité avec son voisin de Duke fait rage. Les derbys entre ces deux universités font parties des plus prestigieuses affiches du basket américain universitaire. L’atmosphère y est électrique. Et ce, sur le terrain comme en tribunes.
UCLA
UCLA fait indéniablement partie des universités les plus prestigieuses du basket américain. Cette fac localisée à Los Angeles est l’une des plus réputées du pays. Et ce, autant sur le plan académique que sportif. Les professeurs dispensant les cours sont des pointes dans leur domaine. De plus, les installations sportives sont magnifiques. Elles dignes d’une franchise NBA.
De nombreuses vedettes du basket-ball y ont fait leurs classes. Sur le tableau des alumnis, on retrouve Kareem Abdul-Jabbar, Reggie Miller et Lonzo Ball. Mais aussi Russell Westbrook, Kevin Love et Zach LaVine. Shareef O’Neal, l’un des fils de Shaq, y a également évolué.
Gonzaga
Finalistes malheureux de la dernière édition de la March Madness, les Bulldogs de Gonzaga surfent sur une excellente vague. Malgré le départ chaque année de plusieurs de ses éléments majeurs pour passer professionnels, Gonzaga réalise un recrutement de qualité pour maintenir un fort niveau de performance et de compétitivité. Pour se faire, elle mise de plus en plus sur les étudiants internationaux.
Cette université localisée à Spokane envoie très régulièrement plusieurs de ses poulains en NBA. Parmi eux, on retrouve parfois des français comme Ronny Turiaf en 2005. Ou beaucoup plus récemment Killian Tillie en 2020 et Joël Ayayi en 2021. D’autres joueurs étrangers, comme Domantas Sabonis et Rui Hachimura, y ont effectué leur cursus universitaire.
Kansas
Les Jayhawks font parties des équipes de basket les plus iconiques du sport universitaire américain. Des dizaines d’étudiants-athlètes devenus basketteurs NBA y sont passés. Wilt Chamberlain, Mario Chalmers, Raef LaFrentz, Kirk Hinrich, Paul Pierce font parties des anciens joueurs ayant leur maillot retiré. Dans la Grande Ligue actuelle, Joel Embiid, Andrew Wiggins, Kelly Oubre Jr., Ben McLemore, Devonte’ Graham, les frères Morris sont membres de la famille Jayhawks.
D’autres personnalités majeures de l’univers de la balle orange sont passés par l’université de Kansas. James Naismith, l’inventeur du basket-ball, y a été entraîneur. L’actuel coach de Kentucky, John Calipari, y a fait ses armes en tant qu’assistant.
Ohio State
Entre 2006 et 2010, l’université d’Ohio State a accueilli deux très forts potentiels du basket américain. Il s’agit de Greg Oden, premier choix de la NBA draft 2007. Et d’Evan Turner, deuxième choix de la draft 2010. Malheureusement, ces deux athlètes n’auront pas eu la carrière escomptée.
Les Buckeyes présentent toujours une très bonne équipe sur le circuit universitaire NCAA. De nombreux basketteurs américains évoluant en Europe ont porté ce maillot. Parmi eux, on retrouve David Lighty, Aaron Craft, William Bufford, Jon Diebler, Othello Hunter, etc. La liste est très longue. C’est la raison pour laquelle Ohio State fait partie des dix universités les plus prestigieuses du basket américain.
UConn
L’université de UConn a connu ses plus beaux succès des années 1990 à 2000. A cette époque, les Huskies étaient très redoutables. Presque chaque saison, l’université du Connecticut visait le titre de champion NCAA de première division. Des champions NBA et All-Stars y ont excellé : Ray Allen, Caron Butler, Ben Gordon, Emeka Okafor, Richard Hamilton… A l’heure actuelle, Kemba Walker, Andre Drummond, Jeremy Lamb ou encore Rudy Gay sont des basketteurs NBA produits par UConn. Pal mal !
L’humoriste « Le comte de Bouderbala », alias Sami Améziane, a eu l’honneur d’intégrer l’équipe en tant que partenaire d’entraînement et joueur de bout de banc de l’équipe de basket de UConn lors de son cursus universitaire à l’étranger. Il raconte son aventure dans son livre.
Louisville
Les Cardinals de Louisville font parties des meilleurs programmes universitaires du basket US. Au cours de la dernière décennie, elle a formé pas moins de six joueurs NBA : Donovan Mitchell, Montrezl Harrell, Terry Rozier, Gorgui Dieng, Damion Lee et Jordan Nwora. Cependant, cette université américaine a perdu de son prestige depuis que des scandales ont éclaté. Des affaires liées à la corruption ont été dévoilées au grand jour. Suite à cela, le mythique coach Rick Pitino a été démis de ses fonctions. Cet acteur très connu du sport universitaire américain avait apporté d’excellents résultats sportifs à Louisville.
Wake Forest
Dans la hiérarchie des universités les plus prestigieuses du basket américain, Wake Forest ne se positionne pas en première position. Mais elle n’a pas de quoi rougir face aux plus grosses cylindrées du circuit NCAA. Cette université de taille moyenne a vu passer des superstars de la balle orange. Les deux athlètes les plus légendaires qui y ont étudié sont Chris Paul et Tim Duncan. D’autres très bons joueurs NBA y ont été étudiants : John Collins, Josh Howard, Jeff Teague, Al-Farouq Aminu. Le franco-américain Jaylen Hoard fait également partie des anciens élèves.
Bonus : Les 4 meilleurs basketteurs français à suivre en NCAA en 2022
La saison universitaire américaine de basket-ball va prochainement reprendre ses droits. Comme tous les ans, une poignée de basketteurs français essayeront de se démarquer en première division pour taper dans l’œil des recruteurs des championnats professionnels. Voici les quatre meilleurs prospects tricolores à suivre en NCAA lors de l’exercice 2021/2022 :
Maxime Raynaud
Basketteur de haut niveau et étudiant modèle, Maxime Raynaud possède un fort potentiel sur les parquets ainsi qu’en dehors. Dominant dans le championnat de France Espoirs avec Nanterre 92 la saison passée, cet intérieur de 2m13 a rejoint la prestigieuse université américaine de Stanford. Cette institution est reconnue à travers le Monde pour la grande qualité de ses cours délivrés et de ses intervenants. Au niveau sportif, ce programme universataire a formé des basketteurs professionnels. Parmi eux, on retrouve notamment Anthony Goods et Anthony Brown. Tous deux sont passés par l’élite du championnat de France ces dernières années. Ancien coéquipier du prodige Victor Wembanyama à Nanterre, Raynaud a été habitué à côtoyer le très haut niveau au quotidien. Pour sa première expérience aux États-Unis, il espère s’imposer dans l’effectif de sa nouvelle équipe dès la rentrée en NCAA. Et pourquoi pas viser la draft NBA en 2024 ou 2025.
Daniel Batcho
Champion d’Europe U16, MVP de l’Euroleague juniors, membre du Pôle France entre 2017 et 2020, Daniel Batcho a en sa possession un CV prestigieux pour son âge. Attiré par les USA, il avait rejoint l’université d’Arizona l’an dernier pour disputer le championnat NCAA. Victime d’une blessure au genou avant le début de l’exercice 2020/2021, il a vécu une saison blanche. Durant l’inter-saison, Batcho a choisi un nouveau projet pour lancer sa carrière universitaire aux États-Unis. En rejoignant son compatriote Clarence Nadolny à Texas Tech, il s’est assuré de pouvoir parler français dans le vestiaire. Les deux frenchies expatriés pourront se stimuler au quotidien sur les terrains, en plus de poursuivre leurs études sur le plan scolaire.
Moussa Diabate
Attendu en NBA avant la draft 2025, Moussa Diabate est l’un des meilleurs prospects français de la génération 2002. Passé par le club de Charenton avant de s’envoler pour les États-Unis, il a commencé par évoluer au lycée dans l’académie MDE avant de changer pour celle d’IMG. Ne manquant pas d’offres d’universités pour poursuivre son développement en NCAA, cet ailier-fort athlétique a finalement opté pour Michigan. Il a notamment refusé Kentucky et Louisville, institutions figurant parmi les dix meilleures universités du basket américain. Classé lycéen cinq étoiles, Diabate devrait avoir des responsabilités dès sa première saison universitaire si tout se passe bien. Ses performances seront en tout cas scrutées par tous les scouts des franchises NBA. Ainsi que par ses anciens coachs en France, notamment…
Clarence Nadolny
Expatrié aux États-Unis depuis 2017, ce meneur de jeu passé par Levallois vit pleinement son rêve américain. Avant son départ pour l’autre côté de l’Atlantique, peu de centre de formation croyait en lui en France. C’est donc aux USA qu’il a décidé de se faire un nom. Poste 1 athlétique, Clarence Nadolny a d’abord montré ses qualités en high school ainsi que sur le circuit AAU pour se faire repérer et intégrer la NCAA. Après deux saisons mitigées chez le finaliste de la March Madness 2019, il aspire à plus de responsabilités. Ayant la NBA en ligne de mire, l’intéressé devra livrer une grande saison pour se placer dans les petits papiers des scouts des franchises américaines. En tant que Junior, c’est le plus expérimenté des quatre basketteurs présentés dans cet article.
Les différences entre la NBA et la NCAA
La NBA et la NCAA sont les deux championnats de basket américain les plus suivis aux USA. Ils ont bien entendu quelques points communs. Ces derniers sont principalement axés sur le spectacle. A titre d’exemple, comme avant tout évènement sportif majeur aux États-Unis, l’avant-match débute par l’écoute de l’hymne national américain. Celui-ci est suivi d’un show visuel. Cela peut être un clip spectaculaire diffusé sur les écrans géants. Mais également un jeu de lumières sur le terrain et dans les tribunes dans une arena plongée dans le noir. Chaque équipe possède aussi sa propre mascotte. Ainsi que sa troupe de pom-pom girls pour animer les temps-morts. De plus, les infrastructures dans lesquelles évoluent les athlètes sont exceptionnelles. Et ce, en comparaison à ce qui est globalement proposé sur le Vieux Continent.
Des règles de jeu différentes entre la NBA et la NCAA
Cependant, ces deux compétitions reines sur le territoire américain présentent également un certain nombre de points divergents. Les différences les plus frappantes concernent les règles du jeu. Au niveau du format des rencontres, la NBA, la FIBA et la NCAA disposent de leur propre règlement. Les matchs dans la grande ligue américaine se déroulent en quatre quart-temps de 12 minutes. De leur côté, les matchs universitaires aux USA se composent de deux mi-temps de 20 minutes chacune.
En NCAA, l’équipe possédant le ballon dispose de 30 secondes de possession en attaque. Contre 24 secondes dans tous les autres championnats dans le Monde. Comme dans le jeu international, un joueur ne peut plus entrer sur le terrain lorsqu’il a commis 5 fautes personnelles (contre 6 fautes individuelles en NBA). La configuration du terrain n’est également pas tout à fait la même. En effet, la ligne des trois-points est rapprochée de 48 centimètres (6,75 mètres du cercle) par rapport à ce qui est proposé en NBA (7,23 mètres du panier). Par ailleurs, les temps-morts des coaches se font carrément sur le terrain. Et non depuis le banc de touche. Il s’agit d’une particularité spécifique à la NCAA. A première allure, elle peut étonner les spectateurs étrangers venus des quatre coins du Monde et qui n’ont pas l’habitude de voir ça dans leur pays.
Un public différent en NCAA
En outre, le genre de spectateur assistant aux rencontres est différent en NCAA et en NBA. Bien que ces compétitions soient ouvertes à tous, le public n’est globalement pas le même. Le spectateur type d’une rencontre universitaire est un étudiant ou un alumni (ancien élève) de l’Université qui évolue à domicile. Aussi, on remarquera que les équipes universitaires sont dotées d’un orchestre. Ce dernier va assurer une ambiance musicale en tribune tout au long de la partie.
De son côté, la NBA est devenue internationale. Elle attire dans ses arenas de nombreux touristes venus du Monde entier. Ainsi que des familles, couples et groupe d’amis venant passer un bon moment ensemble. Au niveau du taux de remplissage des arenas, alors que les tribunes sont quasiment pleines pour la majorité des rencontres NBA, il est parfois plus compliqué pour les équipes NCAA de faire le plein. Cela dépend de plusieurs facteurs. Comme le jour où a lieu la rencontre. Mais aussi la qualité de l’adversaire et l’importance du match dans la saison sportive.
Une répartition différente des revenus financiers
Enfin, les basketteurs évoluant en NBA sont professionnels. Alors que ceux qui étudient toujours à l’Université sont totalement amateurs à ce jour. Même si la NBA est évidemment bien plus puissante économiquement puisqu’elle s’est mondialement développée et qu’elle possède dans ses rangs les meilleurs basketteurs de la planète, la NCAA est également un organisme très lucratif.
Néanmoins, contrairement aux professionnels de la grande ligue américaine qui touchent chaque années des millions de dollars de salaires, les joueurs ne sont pas (encore) rémunérés dans le basket universitaire. Vraisemblablement à partir de la saison 2021/2022, les étudiants athlètes pourront toucher de l’argent pour droits à l’image et l’utilisation de leur nom, notamment dans les jeux vidéos qui ont été développés sur le basket universitaire américain. Bien que ce championnat génère des centaines de millions de dollars de recettes aux USA grâce principalement aux droits TV, le merchandising et la billetterie, les principaux acteurs des rencontres – à savoir les athlètes – ne touchent pas un centime de cet argent à l’heure actuelle. En revanche, leurs frais de scolarité, d’hébergement et de restauration sont pris en charge par l’Université qui les a recruté.