Aux Etats-Unis, être la star de l’équipe de basket de son lycée ne signifie pas que vous allez systématiquement être un excellent joueur à l’étape supérieure. Le transition High school – College n’est pas simple. Le passage du lycée à l’université est marquant. Changer d’environnement vous fait sortir de votre zone de confort. Que cela soit au niveau géographique ou bien au niveau de la catégorie d’âge et du niveau de jeu dans lequel vous évoluez, vous allez être confrontés à de nouveaux concurrents. Mais aussi à un fonctionnement différent, ainsi qu’à un ensemble de nouvelles règles à respecter.
Une transition High school – College loin d’être évidente
A un certain niveau, se reposer sur son seul talent naturel sans travailler ou redoubler d’efforts si nécessaire, n’est pas suffisant pour espérer dominer et ainsi faire une carrière durable au haut niveau. L’éthique de travail est extrêmement importante. Combien de joueurs classés parmi les meilleurs lycéens des Etats-Unis ont ensuite vu leur rendement s’effondrer durant leur cursus universitaire ? Ou bien ensuite dans l’univers du basket professionnel ? Dans le cas où ils ont réussi à passer cette étape…
Il est bien connu que le travail paie toujours. De même, le travail acharné bat le talent lorsque celui-ci ne travaille pas dur. Le travail est primordial pour satisfaire aux exigences imposées. Et aussi pour essayer de se frayer un chemin dans le monde impitoyable de l’élite.
L’exemple de Chris Smith à la prestigieuse fac d’UCLA
L’université californienne UCLA est reconnue comme possédant l’un des programmes basket les plus réputés des USA. Elle a entre autres vu passer dans ses rangs le légendaire Kareem Abdul-Jabbar. Sans oublier les anciennes stars retraitées telles que Reggie Miller et Baron Davis. Mais aussi les All-Stars NBA que sont Kevin Love et Russell Westbrook. Ou encore dernièrement le deuxième choix de la draft 2017, Lonzo Ball.
Dans son programme d’avant-matchs distribué aux spectateurs, la parole a été donnée à son arrière titulaire Chris Smith (2m05, 20 ans). Ce dernier a entamé cette année sa troisième saison avec les « Bruins ». A son arrivée sur le campus de cette fac localisée à Los Angeles, il était classé 98ème meilleur lycéen du pays. Mais aussi recrue quatre étoiles par le site américain rivals.com lors de sa dernière année en high school. A l’époque, il compilait 14 points, 8 rebonds et 6 passes décisives en moyenne par match. Avec du recul, l’intéressé a expliqué les difficultés qu’il a rencontré lors de son année freshman (première année) en NCAA.
Son témoignage sur sa transition High school – College
« Evidemment, il a fallu s’ajuster à la rapidité du jeu. Tu as moins de temps pour prendre une décision sur le terrain. Comme le coach Cronin nous en a parlé, la fenêtre de décision est beaucoup plus petite. Mais à côté de ça, c’est de la préparation. Au lycée, au niveau dans lequel nous avons joué, tout le monde était le meilleur joueur quand il allait à l’école. Mes coéquipiers et moi, quand on était en high school, pouvions dormir, se lever, marcher sur le parquet et être assez dominant sur le terrain sans avoir produit beaucoup d’efforts.
Mais une fois que tu es arrivé ici, à ce niveau de compétition, il n’y a simplement aucune chance de faire ça. Je dois désormais m’assurer que je m’entraîne bien. Mais aussi que je sois prêt mentalement avant l’entraînement et encore plus ensuite en match. Je dois être certain que je suis dans le match. Et que je connaisse mieux mes adversaires que eux me connaissent. De cette façon, je peux faire mon travail et ça va aider mes coéquipiers. La préparation des entraînements et des matchs a donc été également un gros ajustement. », explique Chris Smith.
Travail et persévérance pour atteindre ses objectifs
De 3.9 points, 1.9 rebond et 0.5 passe décisive en 13 minutes de temps de jeu pour son année freshman. A 6.3 points, 3.7 rebonds et 1.3 passe décisive en 19 minutes la saison suivante. Le numéro 5 de l’équipe de basket-ball de UCLA a affiché une jolie progression. Il a encore montré ses progrès depuis le début de l’exercice 2019/2020. Et ce, en tournant à 12 points, 5 rebonds et 2 passes décisives en 27 minutes de temps de jeu en moyenne par rencontre disputée. Surtout, ses pourcentages de réussite aux tirs ont considérablement grimpé. Cela concerne tous les secteurs : deux points, trois points et lancers-francs. Selon les prévisions actuelles de draft NBA 2020, Chris Smith pourrait être sélectionné au second tour.
En France, la comparaison la plus semblable serait la transition entre le championnat U18 et Espoirs. Voir même l’intégration du groupe d’une équipe professionnelle en tant que 10ème, 11ème ou 12ème homme… Même si le système d’étudiant-athlète mis en place à l’Université aux Etats-Unis est très différent de celui implanté dans l’Hexagone. Car aux USA, il faut aussi prendre en compte que les basketteurs sont dans l’obligation de se rendre à l’école. Cela afin d’obtenir un diplôme universitaire ou certificat au terme de leur cursus. Et ainsi faciliter leur intégration dans le monde professionnel une fois leur carrière sportive terminée.