La vie d’un joueur NBA est-elle vraiment enviable ?

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De l’extérieur, le strass et les paillettes de la NBA font rêver de millions d’individus sur la planète. Ces derniers, principalement attirés par la gloire et la fortune que possèdent les athlètes NBA, ne s’imaginent pas à quel point la vie d’un basketteur évoluant dans le meilleur championnat au Monde peut être difficile. Surtout pour les sportifs étrangers, éloignés de leur famille et amis pendant 7 à 9 mois de l’année…

Malgré les millions de billets verts qu’ils brassent à chaque nouveau contrat professionnel paraphé pour pratiquer leur passion et même s’ils ne sont pas à plaindre de leurs conditions de vie qui sont optimisées pour leur performance sur les parquets (les déplacements aériens se font en jet privés, les hébergement ont lieu dans des hôtels de luxe), les joueurs NBA sont soumis à de nombreuses contraintes qui peuvent leur peser à la fois mentalement et physiquement.

Parmi elles, l’enchaînement de 82 matchs officiels en six mois et demi. Dont la moitié en dehors de la ville d’appartenance de leur équipe. Sans compter les rugueux matchs playoffs pour les seize équipes qui ont réalisé le meilleur parcours au terme de la saison régulière, constitue sans doute l’épreuve la plus difficile à surmonter physiquement pour un nouvel arrivant en NBA, dont le corps est peu habitué à tenir ce rythme de compétition sur la durée.

La vie d’un joueur NBA : une routine redondante

Par ailleurs, une fois que les athlètes se sont accommodés à leur nouveau quotidien, une certaine routine s’installe. Et celle-ci est très difficile à briser. Ils mènent une vie à cent à l’heure, rythmée par trois aspects.

  • Des déplacements à travers les États-Unis, accompagnés de décalages horaires différents à affronter selon les destinations.
  • Les entraînements collectifs.
  • Un match tous les deux jours en moyenne.

 

« Les premières années en NBA, j’étais très excité de découvrir les villes, les salles, etc. Aujourd’hui, mis à part les très grandes villes que j’apprécie, je reste dans ma chambre lorsque l’on est en déplacement. » déclarait en mai dernier Evan Fournier sur le plateau de l’émission Le Vestiaire diffusée sur SFR Sport. « On voyage dans de très bonnes dispositions. Nous séjournons dans les meilleurs hôtels, tels que les Four Seasons. Simplement, on s’y habitue. Ça reste un business trip, on y va pour notre boulot. On va quand même au restaurant, on s’organise des petites soirées entre coéquipiers. En dehors du planning imposé, on fait ce que l’on veut. Le matin, il y a un petit déjeuner à disposition de l’équipe. Que l’on y aille ou pas, c’est notre problème. Puis a lieu une séance vidéo collective, suivie d’un entraînement, avec également un buffet à disposition. Le match arrive en soirée. Dès son terme, on décolle pour atterrir dans la ville suivante. Et ainsi de suite… » poursuivait celui qui était le meilleur scoreur français de NBA au cours des deux dernières saisons, pour décrire sa vie de basketteur professionnel aux USA.

Des athlètes pas à l’abri d’une dépression

Bien que certains athlètes NBA soient considérés comme des demi-Dieu par leurs admirateurs, ils n’en restent pas moins que des êtres humains. Ils ne sont donc pas à l’abri d’une possible dépression. Les cas de Kevin Love et de DeMar DeRozan entre autres le prouvent. Il semble même évident qu’au bout d’un moment, une forme de fatigue physique et mentale s’installent forcément dans le corps et l’esprit de ces compétiteurs nés. Ces derniers sont peu nombreux à évoquer publiquement leurs faiblesses et moments de doutes.

Car il faut prendre conscience aussi les joueurs sont sans cesse en concurrence entre eux. Que cela soit pour obtenir plus de temps de jeu et de responsabilités… Ces aspects se traduiront par la possibilité de signer un contrat financier plus juteux au moment des renégociations. Ou lors de l’ouverture du marché des agents libres. De plus, ils sont quotidiennement sollicités par les médias et les fans. Ces personnes sont respectivement à la recherche d’une exclusivité pour créer le buzz et d’une petite attention. Cela  peut être un autographe, un selfie ou encore quelques mots échangés. S’ils n’ont pas d’autres occupations que le basket et qu’ils ne sont pas bien accompagnés par leur entourage, ces cracks de la balle orange peuvent malheureusement sombrer. Ou, du moins, se sentir isolés du Monde. Et ce, peu importe leur richesse économique…

Carl Herrera a été le premier joueur vénézuélien à avoir foulé les parquets NBA. Il a été sacré double champion NBA avec les Houston Rockets en 1994 et 1995. Dans une interview qui retrace sa carrière, il a témoigné de son expérience. « En allant en NBA, j’ai du m’ajuster pour différentes choses. Comprendre le jeu NBA, la difficulté de chaque voyage. Mais aussi comprendre la mentalité du coach, les changements d’heures d’une ville à une autre, etc. Les gens ne voient que les parties glamours de la vie. La façon dont tu t’habilles, la voiture que tu conduis. Mais ils ne savent vraiment pas comment est ta vie. Tu te sens seul, éloigné de ta famille, et sans cesse en déplacement. C’était vraiment difficile. Je pense que les joueurs doivent avoir un gros mental. Tellement de choses au Vénézuela m’ont préparé pour la vie en NBA. »

Quelle est la journée type d’un joueur NBA ?

Nous vous évoquions les six conditions requises pour devenir un joueur NBA. Aujourd’hui, nous allons vous parler la journée type d’un athlète évoluant dans le plus prestigieux championnat de basket-ball.

Tout d’abord, il faut distinguer les jours « off » où l’entraînement est facultatif, les jours avec seulement un entraînement et les fameux « game day », c’est-à-dire les jours de match. La distinction entre ces trois types de journée est importante. Effectivement, la routine des joueurs n’est pas la même dans toutes les situations.

On notera que les jours fériés et les dimanches n’existent pas en NBA. La plus prestigieuse compétition de basket-ball au Monde ne s’arrête jamais, sauf quelques jours pour certains à l’occasion du All-Star break de février et durant l’inter-saison. Celle-ci s’étend en période normale de juin à octobre. A part cette période creuse, elle propose des matchs tous les jours à ses millions de fans.

Des vacances presque inexistantes

Même en vacances, les joueurs NBA s’entraînent. On a pu voir LeBron James, Stephen Curry, Jimmy Butler ou encore Russell Westbrook arpenter le Palais des Sports Marcel Cerdan de Levallois durant leur(s) visite(s) dans la capitale française. Après une semaine sans toucher un ballon de basket-ball, l’envie de retrouver le chemin des parquets va se faire ressentir chez les compétiteurs nés. La période estivale permet aux athlètes de se concentrer sur leur développement personnel. Et ce, principalement aux niveaux physiques et techniques en compagnie d’un entraîneur individuel. Une journée peut alors se composer de un à trois entraînements quotidiens du lundi au vendredi. La plupart font le choix de se reposer le week-end. Il faut avoir conscience que le sur-entraînement n’est jamais bon. En dehors des plages dédiées à l’activité physique, les basketteurs NBA prennent le temps de se relaxer et de profiter de la vie. Se faire des petits plaisirs en allant manger dans des restaurants étoilés et boire un peu de vin en fait partie.

Des sollicitations de toute part

Il ne faut pas oublier les nombreuses sollicitations qu’un basketteur NBA reçoit au quotidien. Entre les demandes de son entourage proche, famille et amis, celles des journalistes et les nombreux messages envoyés par des fans, groupies et autres individus plus ou moins malveillants, celles-ci se comptent au minimum par dizaines.

Dans le cas où il ne serait pas accompagné par quelqu’un sur sa communication ainsi que la gestion de ses affaires, il n’aurait pas une seconde à lui s’il prêtait attention tout au long de la journée aux notifications reçues sur ses smartphones (car oui, un athlète NBA possède généralement au moins deux téléphones) et les messages reçus sur ses réseaux sociaux.

En analysant les témoignages ci-dessus, on peut se demander si le quotidien d’un joueur NBA est vraiment si enviable. Effectivement, leur vie font rêver des milliards de personnes sur Terre. Mais il semble que ceux-ci n’ont pas vraiment conscience des coulisses et de la pression omniprésente qui les accompagne sur et en dehors des terrains de basket-ball.

La tête au basket du matin au soir

Le matin d’un jour de match à domicile, un léger entraînement collectif peut être inscrit sur le planning. Les joueurs effectuent alors une séance de musculation dans une pièce annexe, suivie d’un entraînement collectif. Ou inversement. Mais ce n’est pas systématique. Et ce, particulièrement si le calendrier est chargé.

Au préalable, les NBAers vont prendre leur petit déjeuner à la salle d’entraînements dans la plupart des cas. Il faut savoir que toutes les infrastructures NBA sont équipées d’une cuisine et de frigos remplis de nourriture. Les sportifs y trouvent tout ce dont ils ont envie et besoin.

Les conditions de travail sont exceptionnelles. Les franchises cherchent la progression constante de leurs athlètes. Un basketteur NBA a accès 24h/24 au centre d’entraînement. C’est l’une des particularités du championnat nord-américain par rapport à la plupart des clubs européens lambda, qui limitent le temps d’utilisation de leur gymnase à leurs joueurs sous-contrats.

Le programme lors d’un match à l’extérieur est similaire, à la différence prêt que le petit déjeuner est pris à l’hôtel et que la séance de shooting se fait directement dans l’arena de la franchise recevante.

S’en suivent une douche puis un repas à la salle, chez eux ou au restaurant. Pour beaucoup, la sieste est indispensable. Elle permet de régénérer de l’énergie plus rapidement. En revanche, elle ne doit pas être trop longue pour ne pas avoir des effets négatifs sur le corps et la performance sportive.
En déplacement, une enveloppe leur est attribuée pour la soirée à la veille d’un match. Contrairement aux équipes européennes, les repas collectifs ne sont pas la norme aux États-Unis. Chacun peut manger où il veut, ce qu’il veut, quand il veut et avec qui il veut.

A environ trois heures du coup d’envoi du match, c’est l’heure de se diriger vers l’arena. Il y a toute une routine autour de l’échauffement individuel puis collectif d’avant-match. Ensuite, les athlètes disputent le match et se lavent. Avant de répondre aux questions des médias dans les vestiaires…

C’est ensuite l’heure d’aller dormir. Certains prolongent la soirée en discutant avec leur famille des amis. Ou bien en rejoignant leur dernière conquête, accostée dans la rue ou draguée sur les réseaux sociaux. Les champions, eux, n’hésitent pas à s’entraîner la nuit. Leur éthique de travail est extraordinaire. Durant sa carrière, Kobe Bryant avait pris pour habitude d’effectuer des sessions nocturnes. En revanche, cela est uniquement possible lorsque l’équipe ne voyage pas.

Des activités extra-basket diverses

Le quotidien de basketteur NBA offre énormément de temps libre. Un certain nombre de joueurs éprouvent des difficultés à l’utiliser à bon escient. Le temps gâché est définitivement perdu. Selon la maturité et les passions des sportifs, son utilisation va varier. Les jeux vidéo sont très répandus, mais pas que. Beaucoup voguent à d’autres occupations en dehors des terrains. Développer un autre business est de plus en plus populaire chez les sportifs professionnels. La plupart des basketteurs NBA ont le goût du challenge. Ils veulent avoir du succès dans tout ce qu’ils entreprennent. Certains vont réaliser des investissements intéressants. Kyle Kuzma disait qu’il veut faire de l’argent à tout moment de la journée et de la nuit, même quand il dort. Le fait de générer des revenus passifs est quelque chose de recherché. Mis à part des obligations contractuelles, chacun gère son temps comme il l’entend. Une partie des joueurs vont scroller leur écran à longueur de journée sur les réseaux sociaux et répondre à des DMs. Ce n’est cependant pas le cas de tous car ils sont quelques uns, très connus, à ne pas en posséder.

5 objets essentiels au quotidien pour les joueurs NBA

À travers des entretiens vidéos avec des All-Star NBA ou des joueurs bien implantés dans la grande ligue américaine, la chaîne YouTube GQ Sports s’intéresse aux dix choses dont l’athlète interviewé ne peut pas se passer. Chris Paul, Brandley Beal, Klay Thompson, JJ Reddick, Devin Booker, Pascal Siakam, Damian Lillard, Kyrie Irving, Victor Oladipo ou encore Austin Rivers, pour ne citer qu’eux, ont dû passer devant la caméra du célèbre média américain. En visionnant et analysant ces interviews, on constate que tous les athlètes interrogés disposent de pas moins cinq objets qui leur sont indispensables au quotidien. Les voici :

Un sac à dos

Avec un minimum de 82 matchs dans une saison régulière, dont la moitié sont disputés à l’extérieur, les joueurs NBA sont sans cesse en déplacement pendant au moins six mois de l’année. S’installant rarement chez eux plus de quelques jours consécutifs, ils ont besoin de disposer avec eux de toutes leurs affaires personnelles et de sport.

Pour se faire, quoi de mieux qu’un sac à dos ou un bagage à mains pour transporter leurs effets personnels ? C’est pourquoi vous verrez toujours un NBAer accompagné d’un sac, qu’il s’est probablement procuré dans une boutique de luxe afin que l’objet réponde à toutes ses exigences.

Une montre

Bien que sa fonction première soit de d’indiquer l’heure à celui qui la porte, la montre est devenue un véritable accessoire de mode. Elle fait partie intégrante du style de n’importe quel individu qui en est doté au poignet gauche. Chez pratiquement tous les joueurs NBA, l’apparence extérieure est très importante. A chacune de leur sortie publique, ils prêtent une attention particulière à leur allure et style.

L’égo de ce type d’athlètes est élevé. Chacun d’entre eux souhaite se démarquer et veut être unique aux yeux des autres, tout en étant le plus classe de l’assemblée. Dans cette optique, une montre peut faire la différence. En bons collectionneurs richissimes, les basketteurs de la grande ligue américaine en sont équipés de plusieurs à leur domicile.

Un livre

Être basketteur professionnel en NBA n’est pas de tout repos. Cela demande beaucoup d’efforts intenses à différents niveaux : physique, psychologique, etc. Le basket-ball est au centre des conversations et du quotidien de ces sportifs, qui ont beaucoup de pression sur leurs épaules pour performer sans cesse et ainsi tenter de conserver leur place dans une ligue où la concurrence fait rage.

Pour s’aérer l’esprit, tout simplement penser à autre chose et s’ouvrir à d’autres horizons, la lecture est l’un des loisirs favoris des meilleurs athlètes de la planète. Que ça soit dans leur chambre d’hôtel, à leur domicile, dans le bus les amenant à un match à l’extérieur ou bien dans l’avion privée de l’équipe, les occasions d’ouvrir un livre et de lire quelques pages sont assez régulières.

Des écouteurs

Le sport et la musique ont toujours été des univers particulièrement liés l’un à l’autre. Écouter des morceaux de leurs artistes préférés est une activité quotidienne chez les sportifs de très haut niveau. En voiture sur le chemin de l’entraînement ou de la maison, dans les vestiaires avant le match, dans la salle de musculation, la musique accompagne les basketteurs NBA à beaucoup de moments de la journée.

Lorsqu’ils sont accompagnés et ne peuvent pas s’ambiancer sur les sons crachés par des enceintes, les athlètes doivent les écouter de façon plus individuelle à travers des écouteurs avec ou sans fil, ou bien un casque. Aussi, les joueurs sont sollicités tous les jours par de nombreux fans, qui les interpellent pour obtenir un autographe ou un selfie avec eux. Parfois, ils n’ont tout simplement pas envie de s’arrêter pour répondre à ce genre de demandes. Le fait de porter un casque audio ou des écouteurs leur permet de les éviter sans trop de contraintes.

Un flacon de parfum

Comme tout individu qui se respecte, les joueurs NBA veulent dégager une bonne odeur. En d’autres mots, ils veulent sentir bon. Ainsi, ils portent une attention particulière au choix de leur parfum, et veillent à en avoir toujours à disposition en cas de besoin ou d’urgence. Une mauvaise odeur pourrait poser question sur leur hygiène de vie. Il s’agit de quelque chose dont ils souhaitent à tout prix éviter.

Leur odorat corporel et celui que dégage leurs vêtements doit toujours être impeccable. Les athlètes évoluant en NBA sont tous multi-millionnaires et jeunes pour la plupart d’entre eux. Ils aiment sortir et faire la fête, en étant plus ou moins raisonnables et responsables vis à vis de leur profession. Leur parfum peut être un atout supplémentaire de séduction auprès de la gente féminine.

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Danny Fouqs

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